Electrik Botanik Ensemble

Electrik Botanik Ensemble

Installation sonore de Basile Robert (2010).

Note d’inten­tion

« Tout d’abord, Electrik Botanik Ensemble est un tra­vail soli­taire, une chine de formes et de sons. Une recher­che sonore, celle que j’ai entre­prise il y a quel­que temps et qui ne cesse de m’habi­ter depuis : fabri­quer une musi­que électrique et acous­ti­que avec des objets de récu­pé­ra­tion que j’agite, frappe, ou mets en vibra­tion avec l’aide d’action­neurs en tous genres aux tra­vers de pro­ces­sus électromécaniques géné­rés par un pro­gramme infor­ma­ti­que. L’idée était de réa­li­ser un cer­tain nombre d’ins­tru­ments sim­ples et indé­pen­dants afin de pou­voir les dis­po­ser libre­ment dans un espace pro­posé. Les pre­miers ensem­bles, je les ai pensés et cons­truits en com­plé­ment /exten­sion des Magik Toys’ avec une ferme inten­tion : fabri­quer une forêt.
J’ai entre­pris ce tra­vail d’une manière très empi­ri­que avec quel­ques règles sim­ples où tout com­pro­mis reste pos­si­ble. Tout se cons­truit en fonc­tion de ce que l’on a accu­mulé et de ce qui est déjà assem­blé. Dans la répé­ti­tion, uni­ques ou en séries, une cin­quan­taine de com­po­si­tions sont fabri­quées pres­que toutes sur un même prin­cipe, avec un socle et une tige en haut de laquelle est fixé, comme à l’équilibre, quel­que chose à sonner, de forme plutôt ronde. Je les fabri­que les uns après les autres, en fonc­tion des trou­vailles du moment, avec un souci de com­plé­men­ta­rité et de cohé­rence de l’ensem­ble nais­sant, tant sur le plan visuel que sonore.

Ainsi, à hau­teur d’homme, la sec­tion des enjo­li­veurs côtoie un ensem­ble de cou­ver­cles en tous genres et une série de vieilles cym­ba­les plutôt fêlées. Un peu plus dis­per­sés, quel­ques tam­bours de for­tune à peaux de plas­ti­que, sont tantôt vibrés, tantôt frap­pés. C’est une balade au milieu d’un folk­lore d’objets à peine défor­més, tout juste fabri­qués, à peine détour­nés de leur uti­lité pre­mière pour cer­tain, agen­cés ou dis­per­sées en bos­quet ou en rang d’oignon, pour une musi­que concrète et sonore, une musi­que électromécanique.
Aux tra­vers de salves d’impul­sions et d’ondes magné­ti­ques, cette bota­ni­que électrique, ce tas de fer­raille et de fils agen­cés, ce mécano tro­pi­cal et ses fruits sono­res à débus­quer nous livrent une musi­que où l’étrange et le quo­ti­dien se côtoient... Forêt magi­que ou bien par­terre buco­li­que ? L’orée d’une ville ? A l’inté­rieur d’une machine infer­nale ? Une vue de je ne sais quelle pla­nète... »

Basile Robert

Présentation

Dispersés tels des arbres en une étrange forêt nous invi­tant à une pro­me­nade sonore. Bazar et hasard, bota­ni­que électrique, tas de fer­raille agen­cés, mécano tro­pi­cal et ses fruits sono­res à débus­quer...
Agglomérat de tech­no­lo­gie, de la plus sophis­ti­quée à la plus déri­soire, cette ins­tal­la­tion sonore est faite d’objets de récu­pé­ra­tion, triés puis orga­ni­sés selon leur qua­lité sonore et leur esthé­ti­que propre.
Elle déploie pour nos oreilles, dans un inconce­va­ble mélange, de curieu­ses sono­ri­tés tandis que devant nos yeux s’agi­tent de bien étranges formes encore ! Le tout est animé en une sorte de bio­tope électromécanique, âme fan­tas­que, fan­tai­siste et fan­tas­ti­que.

Basile Robert

Accompagné depuis plu­sieurs années par le GMEA, Basile Robert s’est peu à peu spé­cia­lisé dans la géné­ra­tion de sons acous­ti­ques et ampli­fiés avec des action­neurs (moteurs, électo-aimants etc…), le tout piloté par l’infor­ma­ti­que. Un sorte de musi­que concrète.

Soutien et dif­fu­sion : Théâtre Athénor | GMEA
En par­te­na­riat avec la MJC d’Albi.
Crédit photo : E.Sneed.

Contact : bazil@­les­le­group.com